1 jour, 1 livre : Agnès Ledig
Je venais de terminer Juste avant le bonheur (Prix Maison de la presse 2013) d'Agnès Ledig que j'étais déjà "emballée" par l'auteur. Son écriture fluide, les dialogues des personnages rendant le récit vivant, joyeux, curieux,suivi d'un un happy-end, malgré un passage douloureux ( j'y suis allée de ma petite larme), mais on peut dire que le malheur - et perdre son enfant n'est-il pas le pire pour une mère - n'a pas le dernier mot puisqu'il arrive, même si c'est
Juste avant le bonheur !
Puis j'ai eu l'occasion d'avoir entre les mains Pars avec lui.....je me suis plongée dedans avec délice :
Il y a Roméo, pompier professionnel qui chute très gravement en sauvant la vie d'un enfant.
Il y a Juliette, l'infirmière du service de réa où il va tenter de recoller les mille morceaux de son corps et de son coeur
Ils souffrent tous les deux. Roméo de ne plus pouvoir s'occuper de Vanessa, sa petite soeur adolescente, rebelle et fragile. Juliette, d'éprouver des difficultés à concevoir un enfant, dont le désir est plus fort que tout, malgré un compagnon humiliant et violent.
Il y a aussi Guillaume, un collègue infirmier en quête d'équilibre. Et puis Malou, la grand-mère de Juliette, qui, à quatre-vingt-quatre ans, ne croit plus au hasard depuis bien longtemps.
Cette histoire où les protagonistes, se rencontrent, se retrouvent, s'évitent, sans jamais se perdre, se retiennent d'exprimer m'a fait plonger dans la mienne, par rapport à celle de Juliette, à part que je ne suis pas infirmière mais que j'ai vécu sa situation - sans violence- mais phagocitée par un être, gentil, charmant, effacé aux yeux des autres, s'est révélé un prédateur, manipulateur pendant des années et comme Juliette je ne voyais rien, je pensais aussi que "ça" s'arrangerait, et il a fallu le "déclic" pour comprendre que j'avais été à la merci d'un pervers narcissique, faisant le vide autour de moi, devenant malsain dans nos relations toujours en me laissant croire que j'étais la clé de voute du couple, alors qu'il avait pris possession de mes pensées et m'amenait à exécuter ses désirs avec des airs de chien battu.....oh que j'ai compris l'aliénation de Juliette, que j'ai souffert avec elle pour "sauter le pas", pour lacher prise et repartir à nouveau !
Dont acte !
Par contre, je regrette sincèrement d'avoir succomber à vouloir lire
100 ans c'est passé si vite de Gisèle Casadesus, une grande dame de theâtre et de cinéma que j'apprécie beaucoup, mais pour moi c'est LE livre inutile qui n'apporte rien, seulement de confirmer que la petite Gisèle n'a eu que de bonnes fées au-dessus de son berceau, de beaux rôles, de belles rencontres...mais que de le raconter (en ordre alphabétique) est ininteressant !
Dommage