"Paris brûle t-il ? ", inévitable projection d'août sur nos écrans
Immanquablement chaque année aux alentours du 20 au 25 août, la télévision nous "réchauffe" le film de René Clément, adapté du roman éponyme de Dominique Lapierre et Larry Collins.
Faut-il s'en plaindre ?
Pour ma part, je ne suis pas contre, tout comme Le Jour le plus long de Darryl Zanuck.
Paris brûle t-il nous fait défiler tellement d'acteurs (pour certains disparus) français, anglais, américains qu'il m'est agréable de revoir, alors je ne boude pas mon plaisir de 170 minutes de bonheur.
Le titre est bien un ordre donné par Hitler au Commandant du "Gross Paris" le général Von Choltitz, ordre non suivi de l'effet voulu, (les opinions divergent suivant la version écrite et la version filmée), l'action souhaitée par la résistance nous démontre surtout la compétition entre la résistance des communistes et des gaullistes, à savoir
Celui qui contrôlera Paris, contrôlera toute la France
Marie Versini et Jean-Paul Belmondo jouant les époux Morandat
Le , lors de la Libération de Paris,Morandat, seul avec sa future femme Claire, prend possession de l'hôtel Matignon au nom du Gouvernement provisoire.
Déjà culotté le gars !
Daniel Gélin (1er plan) interprétant Yves Bayet , chef du réseau Honneur de la Police
Ce film est le récit assez clair des réseaux de résistance formés au cœur de la capitale et seul l'épisode de la rafle et de la population regroupée devant les wagons, symbole cruel de leur dernier voyage pour beaucoup, il n'y aura pas d'autres scènes
"difficiles à regarder".
Ceci donnera un récit limpide sans tension, ni mélodrame.
Sauf, peut-être, le guet-apens dans lequel vont tomber de jeunes militants, trahis par le "Capitaine Serge" interprété par Jean-Louis Trintignant,qu'il sera difficile de reconnaître et pourtant ils figuraient :
Michel Sardou ( et Jean-Louis Trintignant)
Patrick Dewaere
Michel Fugain
Avez-vous également reconnus :
Yves Montant en pause (Sergent Bizier)
Pierre Dux (assis à gauche) interprétant Alexandre Parodi, intermédiaire entre le Conseil de la Résistance et le Gouvernement d'Alger , JP Belmondo (Y.Morandat) Michel Piccoli (Edgar Pisani, résistant deviendra - entre autre - ministre de l'Agriculture de 1961 à 1966)
On ne peut oublier le fringant Alain Delon dans le rôle du non-moins fringant Jacques Delmas, surnommé Chaban qui adoptera définitivement ce patronyme Chaban-Delmas
Pierre Vaneck à gauche ( Cdt Cocteau dit Gallois, chef d'état major de Rol-Tanguy) , au centre Alain Delon ( J. Chaban-Delmas) à droite Bruno Crémer (Colonel Rol-Tanguy chef des F.T.P. )
Comment parler de ce film sans les 2 protagonistes principaux :
Gert Fröbe
Général Von Choltitz, (Commandant der GrossParis)
Orson Wells ( Raoul Nordling, Consul de Suède ) qui contribuera à la libération d'un grand nombre de Juifs voués à la déportation
Cependant au fur et à mesure des actions, je me frottais les yeux devant une invraisemblance, qui était qui du Général Phillipe Leclerc et du Lieutenant Pierre de la Fouchardière ?....et oui c'est bien Claude Rich qui tenait les 2 rôles, pourquoi ?
René Clément ne trouvait pas d'acteur ressemblant au Général Leclerc et lors d'une scène de maquillage, il fut surpris par les mêmes traits de l'acteur avec le militaire.
Ne cherchant pas au-delà,René Clément donna les 2 identités à Claude Rich qui hérita des 2 rôles prestigieux !
Pierre Vaneck ( Cdt Cocteau dit Gallois) persuade le Général Leclerc de marcher sur Paris, avec la célèbre 2ème DB
Image du film
Faut-il rappeler que la musique qui accompagne ces images est de Maurice Jarre et que la chanson qui l'immortalisa (bien que jamais entendue dans le film) "Paris en colère" interprétée par Mireille Mathieu fut un hit vendu à 400 000 exemplaires !
Film de 3 heures au casting époustouflant, il est toujours aussi agréable de voir et revoir cette page de l'histoire.
Non, Paris n'a pas brûlé, il s'est libéré par lui-même, et par les troupes françaises de la 2e division blindée du Général Leclerc.